- Qu’est-ce que tu lui trouves à cette fille que tu la regardes comme ça ?
- Mais rien. Qu’est-ce que tu racontes ? De quelle fille parles-tu ? Des filles, il y en a plein la plage.
- Et monsieur joue les faux-jetons en plus.
- Franchement je ne vois pas …
- « Franchement ». Tu vois mon bonhomme tu t’es trahi. Maman m’a toujours dit que quand un homme disait « franchement » c’était le signe qu’il était en train de te fourguer un gros bobard.
- Tu devrais laisser ta chère maman …
- Tu t’attaques à maman maintenant ! Je t’interdis, tu entends, je t’interdis de toucher à ma mère.
- Mais non, tu sais bien que j’adore ta maman. C’est pour ça que je l’appelle ta « chère maman »
- …
- Et puis ma chérie, tu sais bien que pour moi tu es la plus belle.
- Et pour les autres alors ? Tu crois qu’ils me trouvent moche ? C’est ça que tu dis ?
- Mais non, voyons Amandine. Je suis sûr qu’il y a des tas de mecs qui te matent en douce derrière leurs lunettes de soleil.
- Tu crois ?
- J’en suis sûr.
- Ah vraiment, les hommes sont dégueulasses.
- Il y a pas de mal à mater une jolie fille tu sais.
- Ah, tu vois, tu reconnais.
- Je reconnais quoi ?
- Tu reconnais que tu la mates comme un salaud cette fille sublime là-bas.
- Quelle fille ? Où ça ?
- C’est ça, prends moi pour une conne. La fille avec le monokini rouge sous le parasol bleu, là devant ton nez, gros malin.
- C’est vrai que maintenant que tu me la fais remarquer elle est assez canon.
- …
- Amandine, ne t’en va pas. A…
- …
- Oh puis zut, fais ce que tu veux, je m’en fiche … Mais pourquoi elle va parler à la fille superbe que j’étais censé mater ?
Amandine m’a dit que cette fille était non seulement superbe mais en plus très intelligente. La preuve : elle ne voulait pas avoir affaire à un gros vicieux comme moi.
C’est pour elle qu’Amandine m’a quitté.
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