samedi 17 mars 2007

Etang de silence

Il faut que je vous dise … j’ai menti.

Aucun autre son, si ce n’est, s’éloignant, le croassement d’un corbeau.

Nous contemplons l’étang, but de notre promenade. L’air est léger. La lumière verte et jaune semble émaner de la surface lisse de l’eau. Elle est rythmée devant nos yeux par des branches obliques, nues, à l’écorce ocellée. Le même genre de branchages se forment en arbres de l’autre côté de l’étang. Mais c’est cette eau à l’aspect de tourmaline qui boit nos regards. Nous restons là de longs moments, aussi immobiles qu’elle.

D’un même mouvement nous faisons demi-tour. Nous marchons côte à côte en silence. Un silence qui nous a déjà détruits, dissous, comme si nous nous étions enfoncé du même pas, redingote noire bien coupée, élégante robe de dentelle blanche, dans un étang d’alcali.


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3 commentaires:

Anonyme a dit…

"Faute avouée est à moitié pardonnée" dit l'adage. Un "texte-cygne" sur le reflet de l'étang
bienvenu à l'heure du printemps
des poètes.

Béa a dit…

Décidément, je trouve vraiment ton écriture très élégante...
Merci pour ce joli moment.

Anonyme a dit…

Le silence de l'étang
mire l'élégance d'eau
sur les miroirs d'écorces.
Une prose poétique qui invite
à la rêverie...
Merci.